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    Bali, l’île des dieux vénérée par ses habitants

    Nemesis
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    Message par Nemesis Jeu 25 Jan 2018 - 23:24

    Poétique et instructif! Smile

    Perle de l’archipel indonésien, Bali n’a pas qu’un seul visage. Fière de sa beauté, l’île séduit par la richesse de ses paysages. Ses temples hindouistes, ses rizières et cette chaîne de montagnes et de volcans. Les habitants prient chaque jour pour cette nature offerte, si exceptionnelle.

    Cher voyageur, je vous écris de retour de Bali. Vous qui êtes en quête d’une destination dépaysante, apaisante, chassant la grisaille du quotidien, je ne peux m’empêcher de vous convier à prendre le large pour y faire une longue escale. À la découverte de cette île unique de l’Indonésie, d’ailleurs la plus visitée, de près de 6 000 km2 . De son patrimoine architectural, de ses habitants au sourire inaltérable, rayonnant de simplicité…

    Le voyage débute dès l’atterrissage sur la piste de Denpasar qui s’avance sans gêne sur la mer, comme un signe annonciateur d’une belle plongée dans le pays.

    À quelques vols d’oiseau de là, sur la plage de Jimbaran, au sud, deux pêcheurs blaguent près de leur jukung, ce bateau coloré, tout en assistant au coucher de soleil, alors que de jeunes Balinais s’essoufflent derrière un ballon de foot.

    Bien sûr, on vient à Bali du monde entier pour fouler les longues plages de sable blanc, nager dans l’eau translucide. Et pour profiter de la barrière de corail comme à Geger Beach, près de Nusa Dua.

    Mais Bali, c’est surtout la profusion de temples, la ferveur hindouiste de ses habitants et surtout une végétation luxuriante qui offrent un voyage délicatement sensoriel.

    Le parfum des fleurs
    Le regard se pose sur cette multitude de banyans aux racines immenses, si sacrés pour les Balinais, mais aussi les cocotiers, les acacias… et toutes ces fleurs utilisées à foison pour les offrandes qui délivrent un parfum délicat à chaque pas franchi. Le chant des oiseaux se marie, lui, à celui des cigales et accompagne chacune de nos visites.

    Ne vous attardez pas dans les villes trop touristiques, et sans saveur, de Kuta ou Ubud, prenez plutôt le temps de rejoindre Goa Gajah, la cave de l’éléphant. Ce temple du XIe siècle est inscrit depuis 1995 au patrimoine mondial de l’Unesco. Suivez le chemin pour rejoindre la rivière, et traversez cette forêt tropicale où les Balinais se promènent.

    Puis, partez à la découverte de Gunung Kawi, site archéologique le plus ancien (et remarquable) de Bali. Vous oublierez les trois cents marches qui y mènent, tant vous serez porté par la beauté des rizières en terrasses, baignées d’une lumière douce.

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    À l’extrême sud de l’île, longez les falaises d’Uluwatu en échappant aux singes chapardeurs et rejoignez le théâtre de verdure pour assister aux danses kecak. Devant cette nature si généreuse, on prie alors comme Sucita, guide balinais, pour que l’urbanisation liée au tourisme ne change pas l’île, inexorablement.

    L’alerte sur le volcan Agung reste à son niveau maximum même si le périmètre d’interdiction a été réduit à 6 km. Situé à l’est du pays, à 3 000 m d’altitude, il menace d’entrer en éruption. Les premiers grondements et séismes avaient été enregistrés en août. La situation s’est aggravée fin novembre (100 000 Balinais évacués et aéroport fermé 3 jours).

    Si l’Indonésie est majoritairement musulmane, Bali fait figure d’exception. Dans cette île, 90 % de la population est hindouiste. La religion (Agama Bali) rythme la vie des Balinais. « On compte une cinquantaine de cérémonies par an. On fête notamment Odelan, et Nyepi le jour de l’an... », liste Sucita, habitant dans le sud du pays.

    Sur les routes se dressent majestueusement des penjors, de très hauts bambous joliment décorés de feuilles de palmiers. Les Balinais ont revêtu leur tenue de prière, blanche ou jaune, couleur de la pureté pour la fête de Kuningan, dix jours après Galungan, qui célèbre la victoire du bien, Dharma, sur le mal, Adharma. Les femmes glissent des fleurs dans les cheveux, les hommes portent le udeng, et tous collent un grain de riz sur leur front.

    Ambiance pieuse et joyeuse
    Les rues sont en ébullition. Tous se dirigent à pied, à moto, par convoi parfois, vers les temples. Toute la population est à la fête. L’ambiance est pieuse, et joyeuse. Au Tirta Empul, situé entre Ubud et le mont Batur, les Balinais et les touristes affluent dans les bassins d’eau de source sacrée pour le rituel de purification : « Il faut boire trois fois l’eau bénite », glisse Sucita. Non loin de là, à l’abri des regards, l’eau de source bouillonne, offrant un jeu de couleurs exceptionnel, faisant le bonheur d’hirondelles profitant de plongeons furtifs.

    Dans chaque rue, chaque habitation, se dressent des temples, des autels : « On ne prie pas que les dieux, mais aussi les démons pour qu’ils nous laissent en paix », ajoute Sucita.

    Soyez attentifs à la dentition des Balinais et vous observerez que les canines des adultes sont limées : « C’est un rituel à l’adolescence. Le prêtre utilise pour ça une pierre sacrée, ce qui enlève les six (et non sept) péchés. » Avoir un bon karma est une nécessité impérieuse pour les insulaires : « Tu fais du bien pour ramasser du bien. On ne veut pas se réincarner en insectes ! C’est pour ça qu’il y a si peu de délinquance à Bali », sourit-il.

    Pendant ce temps-là, Puspa, 18 ans, venue de Denpasar, prépare de nouvelles offrandes qu’elle vend depuis cinq ans sur les marchés. Comme les autres Balinaises, elle fabrique, selon un rituel précis, des petits paniers de feuilles de palmier ornés de fleurs, de riz, de nourriture… Dès l’aube, vous apercevrez ce défilé des femmes en sarong déposant les offrandes aux temples, aux autels familiaux ou aux coins des rues. Un acte de gratitude universel sur l’île. Et une jolie attention pour célébrer les dieux et éloigner les démons. M.-C. N.

    http://www.lavoixdunord.fr/298893/article/2018-01-17/bali-l-ile-des-dieux-veneree-par-ses-habitants#

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