Ben oui... Non seulement en tant que prof d'anglais c'est un sujet que je traite avec mes élèves en parallèle à l'Irlande, ma 'deuxième patrie', et où j'ai déjà emmené des groupes d'élèves; donc il vaut mieux être au clair sur ces sujets si on ne veut pas passer pour un charlot! mais c'est aussi mon sujet de prédilection depuis 1993, date à laquelle j'ai débarqué tel un conquérant fougueux sur Eriu afin d'en explorer les moindres détails et recoins. Les dieux ne m'ont pas parlé, je n'ai pas eu cette chance, mais les livres m'en ont dit bien plus et j'y ai appris mon Art comme planté les graines de ma future spiritualité.Ivar a écrit:tu a fait les recherches a fond sur l'histoire de l'Ecosse
Donc oui, tes exemples seraient pertinents s'ils tenaient compte de la chronologie... Car lorsque les Vikings ont débarqué sur les îles, le druidisme était mort depuis des siècles... si même il avait existé là-bas, ce qui historiquement reste à prouver. Le terme de 'Draoidh' est une reprise du mot irlandais, mais vidé de son sens pour ne plus signifier que 'sorcier' ou 'mage' (le mot n'existait même pas en gallois et encore moins en breton, c'est dire son archaïsme): je te renvoie à la post-face du livre de Guyonvarc'h et Leroux qui détaille mieux que moi l'étymologie des termes druide, barde et vate. De la même manière, un barde antique était un membre du clergé; un barde gallois médiéval semble avoir été plus un chantre de court qui louait des exploits dont il ignorait l'origine païenne, au prix d'étymologies souvent fantaisistes (voir 'Llew Llaw Gyffes'). Faire débarquer les Vikings au milieu des druides, c'est comme placer des mosquées chez les pharaons! Même pays, mais époques et traditions différentes.
La spiritualité scandinave n'a laissé que près peu de traces en Ecosse et en Irlande, voire aucune, les Vikings s'étant établi sur les côtes et aux embouchures des fleuves, lieux de colonisation déjà christianisés de longue date. D'ailleurs l'Ecosse est, avec la Gallice, la Bretagne et la Cornouaille, un pays dit celtique où nous n'ayons pas de récits mythologiques équivalents à ceux de l'Irlande ou ceux, plus tardifs, du pays de Galles. Les Pictes ont disparu dans les brumes de l'Histoire et les Scots qui se sont installés en Calédonie étaient déjà en grande partie chrétiens. Les Vikings ont fait là-bas ce qu'ils ont fait en Francie Occidentale: à peine posé le pied sur la plage, ils se sont pliés aux mœurs locales, adoptant langue et religion du pays, disparaissant en moins d'une génération, avec des noms de lieux pour seuls traces. En Angleterre, c'est la carte des localités dont le nom se termine par -by ou -thorpe, les Vikings s'étant établi dans des places fortes et ayant très peu de contacts avec les populations déjà germanisées (Angles, Saxons, Jutes, Frisons), avant de se noyer dans la masse. En France, ce sont des villes comme Honfleur, Harfleur, le Hâvre, etc., mais cela ne dit rien de leur spiritualité, il n'y a aucun vestige germanique païen en Normandie, pas plus qu'en Ecosse d'ailleurs... Mais il est vrai que là-bas, tout comme en Irlande ou en Bretagne, les vestiges à proprement parler celtiques sont aussi plus que discrets, voire inexistants, que ce soientt tombes, oppida ou nemetons si présents dans le reste de la Celtie.
La France est 'latinophone' plus que latine, la langue ne dit rien de la pensée, romaine ou non.Ivar a écrit:la France et un pays Latin, d'autre inclue des éléments Chrétiens et Védiques
L'influence védique sur le druidisme est justifiable avec certaines limites, les druides ayant été, l'étude le prouve, pratiquement les jumeaux des brahmanes, et la doctrine, la conception de l'univers comme le monde des dieux étaient très proches: d'ailleurs même les Grecs les comparaient aux mages de Perse et gymnopèdes d'Asie, jamais aux prêtres de Germanie, ce qui attesterait de l'origine orientale de la pensée druidique.
Alors là c'est moi qui te dois des excuses, car ces mots ne t'étaient pas destinés du tout, mais parlaient des gens comme Amorgen Fili, qui s'instaurent en sommités alors qu'ils ne font qu'accumuler les clichés et nier l'évidence pour cacher leur ignorance et influencer les simples et les 'méconnaissants' qui les lisent. Il se dit 'initié des dieux' et cela coupe tout débat: il sait parce qu'il sait, pas parce qu'il a appris, et bien sûr il peut donner des leçons aux historiens, pauvres rats de bibliothèques étriqués dans leurs idées matérialistes. A mes yeux, cela le décrédibilise totalement.Ivar a écrit: les propos qui tu ma lancer au visage le terme "druide de pacotille" n'est pas tomber dans l'oreil d'un sourd